Albert Camus naît à Mondovi (Algérie) le 7 Novembre 1913. Il est le second enfant de Lucien Camus, ouvrier agricole et de Catherine Sintes, une jeune servante d’origine espagnole qui ne sait pas écrire et qui s’exprime difficilement.
Lucien Camus est mobilisé pendant la première guerre mondiale et meurt lors de la Bataille de la Marne.
Le jeune Albert ne connaîtra pas son père. Sa mère s’installe alors dans un des quartiers pauvres d’Alger, Belcourt.
Grâce à l’aide de l’un de ses instituteurs, M. Germain, Albert Camus obtient une bourse et peut ainsi poursuivre ses études au lycée Bugeaud d’Alger.
Il y découvre à la fois les joies du football (il devient le gardien de but du lycée) et de la philosophie, grâce à son professeur Jean Grenier.
Il est alors atteint de la tuberculose, une maladie qui plus tard, l’empêchera de passer son agrégation de philosophie.
Il obtient son bac en 1932 et commence des études de philosophie.
Cette année-là il publie ses premiers articles dans une revue étudiante.
Il épouse en 1934, Simone Hié et doit exercer divers petits boulots pour financer ses études et subvenir aux besoins du couple. En 1935, il adhère au parti communiste, parti qu’il quittera en 1937.
En 1936, alors qu’il est diplômé d’Etudes Supérieures de philosophie, il fonde le Théâtre du Travail et il écrit avec 3 amis Révolte dans les Asturies, une pièce qui sera interdite.
Il joue et adapte de nombreuses pièces : Le temps du mépris d’André Malraux, Les Bas-Fonds de Gorki, Les frères Karamazov de Dostoïevski.
En 1938, il devient journaliste à Alger-Républicain où il est notamment chargé de rendre compte des procès politiques algériens.
La situation internationale se tend. Alger-Républicain cesse sa parution et Albert Camus part pour Paris où il est engagé à Paris-Soir. C’est le divorce d’avec Simone Hié, et il épouse Francine Faure.
En 1942 il milite dans un mouvement de résistance et publie des articles dans Combats qui deviendra un journal à la libération.
Cette année-là il publie l’Etranger et le Mythe de Sisyphe chez Gallimard.
Ces deux livres enflamment les jeunes lecteurs et valent à Albert Camus d’accéder, dès cette année-là, à la notoriété.
En 1944 il fait la rencontre de Jean-Paul Sartre.
Ce dernier souhaiterait qu’il mette en scène sa pièce Huis Clos. C’est l’époque où les deux philosophes entretiennent des rapports amicaux : “l’admirable conjonction d’une personne et d’une œuvre” écrit Sartre de Camus.
Leurs relations vont pourtant s’envenimer jusqu’au point de non-retour.
En 1945, c’est la création de Caligula, qui révélera Gérard Philippe.
Deux ans après, il publie La Peste qui connaît un immense succès. C’est cette année-là qu’il quitte le journal Combat.
En 1951, publication de l’Homme Révolté qui vaut à Camus à la fois les foudres des surréalistes et des existentialistes. Des surréalistes tout d’abord : André Breton est furieux des propos de Camus sur Lautréamont et Rimbaud.
Les existentialistes se déchaînent quant à eux, en publiant un article très critique dans Les temps Modernes, revue dont le directeur n’est autre que Jean-Paul Sartre. L’année suivante ce sera la rupture définitive entre Camus et Sartre.
Albert Camus subit alors avec une grande douleur la situation algérienne. Il prend position, dans l’Express, au travers de plusieurs articles où il montre qu’il vit ce drame comme un “malheur personnel”. Il ira même à Alger pour y lancer un appel à la réconciliation. En vain.
En 1956, il publie La Chute ; une œuvre qui dérange et déroute par son cynisme et son pessimisme.
Albert Camus obtient le prix Nobel en octobre 1957 ” pour l’ensemble d’une œuvre qui met en lumière, avec un sérieux pénétrant les problèmes qui se posent de nos jours à la conscience des hommes”. Il a alors 44 ans et est le neuvième français à l’obtenir.
Il dédie quant à lui son discours à Louis germain, l’instituteur qui en CM2 lui a permis de poursuivre ses études.
Il est félicité par ses pairs, notamment Roger Martin du Gard, François Mauriac, William Faulkner.
Lui pourtant regrette : il aurait souhaité que cette distinction revienne à André Malraux, son aîné, qu’il considère aussi comme un maître. 3 ans après, le 4 janvier 1960, il se tue dans un accident de voiture.
Alors qu’il avait prévu de se rendre à Paris par le train, Michel Gallimard lui propose de profiter de sa voiture.
Près de Sens, pour une raison indéterminée, le chauffeur perd le contrôle du véhicule. Albert Camus meurt sur le coup.
On retrouve dans la voiture le manuscrit inachevé du Premier Homme. Dans l’une de ses poches, il y avait également un billet de chemin de fer.
Quelques œuvres :