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Jules Vallès est né au Puy-en-Velay le 11 juin 1832. Sa vie est une révolte permanente contre l’injustice, une lutte sans relâche pour changer l’ordre établi.

A partir de l’expérience douloureuse de sa propre enfance, il s’attache à défendre « les droits de l’enfant comme d’autres les droits de l’homme ».

Son enfance au Puy-en-Velay est dure, il vit dans un petit appartement. Sur son quartier Vallès écrira : « Voici la maison où je suis né – basse et rongée – sur une place par où l’on passe pour aller à la Cathédrale et qu’on prenait pour aller à l’ancien musée, en face d’un couvent fermé et à côté d’une prison toujours ouverte ».

A cette phrase Vallès ajoutera en parlant de l’appartement de ses parents : « C’est dans cette prison que j’ai passé les heures libres de ma vie d’enfant…».

Cette phrase ironique est certainement vraie car les différents domiciles de ses parents devaient être exigus et sombres. La vie des parents de Vallès n’était guère heureuse : ressources aléatoires et faibles, quatre de leurs enfants vont décéder en bas âge.

 Son enfance va s’écouler entre la violence d’une mère possessive et exigeante et les joies simples avec ses oncles, tantes, cousin(e)s et ami(e)s.

En 1848, à seize ans, il participe à sa première manifestation à Nantes. Trois ans plus tard, il est sur les barricades à Paris, en réaction au coup d’état de Louis Napoléon Bonaparte.

Il fait son premier séjour en prison. Successivement journaliste au « Figaro », au « Progrès de Lyon », au « Globe », à « L’Evénement » et à « L’Auvergnat de Paris », il crée plusieurs titres : « La Rue », « Le Peuple », « Le Cri du Peuple ».

Opposant déterminé au Second Empire, après le soulèvement de la Commune de Paris, en mars 1871, où il est élu du XVéme arrondissement, il siége à la commission de l’Enseignement puis à celle des relations extérieures.

Au moment de l’écrasement de la Commune, lors de la « Semaine Sanglante », il se bat sur les barricades. Le bruit court qu’il a été fusillé mais il est parvenu à s’enfuir jusqu’en Angleterre.

En juillet 1872, un tribunal militaire le condamne à mort par contumace. Vallès connaît neuf années d’exil très éprouvantes sur les plans matériel et moral. Il pense souvent à sa ville natale comme le montrent ses correspondances. Durant cette période il écrit « L’Enfant », « Le Bachelier » et « L’Insurgé ».

Cette œuvre passera à la postérité, lue et traduite dans de nombreux pays.

De retour en France après l’amnistie, il relance son journal « le Cri du Peuple ». Il revient au Puy en Velay où il souhaite, dit-il s’installer quatre mois par an. Mais le diabète le ronge et il s’éteint le 14 février 1885. La dépouille de Jules Vallès est conduite au cimetière du Père Lachaise.

Ses funérailles furent suivies par près de cent mille personnes. Dans le cortége des heurts éclatèrent entre royalistes et anciens communards. Une vie et une mort jusqu’au bout marquées du signe de la lutte, du désespoir mais aussi pleine d’énergie.