Romain Gary (1914 – 1980), de son vrai nom Roman Kacew, est un diplomate et romancier français, de langues française et anglaise.
Juif par ses deux parents. Roman et ses parents sont de nationalité russe, puis deviennent polonais. Il est élevé par sa mère après le départ de son père du foyer conjugal lorsqu’il était enfant.
Après la séparation des parents, Gary arrive avec sa mère en France, à Nice, à l’âge de 14 ans. Il étudie le droit à Paris. En 1935, il publie sa nouvelle, “L’Orage”, qui le met un temps à l’abri du besoin. En 1937, les éditeurs refusent “Le vin des morts”, son premier roman.
Il est appelé au service militaire pour servir dans l’aviation où il est incorporé en 1938. En 1940, il s’engage dans les Forces aériennes françaises libres, Roman prend le pseudonyme de Gary comme nom de résistant. Décoré commandeur de la Légion d’honneur à la fin de la guerre, il entre en 1945 dans la carrière diplomatique. Cette même année, paraît son premier roman “L’Éducation européenne”.
Pendant sa carrière diplomatique, il écrit de nombreuses œuvres, dont le roman “Les racines du ciel”, pour lequel il reçoit le Prix Goncourt en 1956. Dans “La Promesse de l’aube”, publié en 1960, il campe un inoubliable portrait de femme inspiré par sa mère. Puis il se consacre de plus en plus à l’écriture et quitte le Quai d’Orsay en 1961, après avoir représenté la France en Bulgarie, en Suisse, en Bolivie et aux États-Unis.
Romain Gary épouse en 1963 l’actrice Jean Seberg, avec qui il aura un fils. Il tourne deux films avec elle comme actrice principale. Il donne dans la comédie “Lady L.,” 1963, et dans la critique littéraire “Pour Sganarelle,” 1965, contre le nouveau roman. “Les Mangeurs d’étoiles,” “Adieu Gary Cooper“ et “Chien blanc“ forment “la Comédie américaine“ (1966-1970), pour laquelle ce gaulliste inconditionnel n’a guère de sympathie.
Romain Gary est connu pour la mystification littéraire qui le conduisit, dans les années 1970. Las d’être la cible de critiques le considérant réactionnaire, du fait de son passé de diplomate gaulliste, il invente une écriture vive et drôle, à rattacher au courant post-moderniste, sous le nom de plume d’Émile Ajar. Son cousin Paul Pawlovic prête corps à cette allégorie et, en 1975, reçoit le Prix Goncourt pour “La Vie devant soi”. La supercherie est révélée par Romain Gary dans son œuvre posthume “Vie et mort d’Émile Ajar” (1981).
Romain Gary, qui disait avoir fait un pacte pour ne jamais vieillir, se suicide par balle le 2 décembre 1980 à Paris, laissant une lettre mystérieuse avec l’inscription “Jour J”. Il choisit ainsi de disparaître à l’âge de 66 ans, un an après le suicide de son épouse, Jean Seberg.