Jean-Paul Sartre est né en 1905 à Paris. Après une enfance marquée par la mort prématurée de son père, le rôle important joué par son grand-père, et une expérience malheureuse de l’école primaire (qu’il relatera dans Les Mots), Sartre effectue ses études secondaires au prestigieux Lycée Henri IV.
Après deux ans de classes préparatoires, il effectue l’Ecole Normale Supérieure, où il côtoie notamment Raymond Aron, Simone de Beauvoir et Maurice Merleau-Ponty.
Il obtient, à la seconde tentative le concours de l’Agrégation (finissant deuxième, derrière une certaine Simone de Beauvoir) et devient alors professeur de philosophie dans un lycée du Havre, puis à l’Institut français de Berlin où il découvre la phénoménologie. Cette révélation lui permet d’écrire trois premiers ouvrages : la transcendance de l’ego (1933), l’Imaginaire (1936) puis Théorie des émotions (1938).
Au cours de la Seconde Guerre mondiale, Sartre est enrôlé en tant que météorologue dès 1939 puis est capturé en 1940 : il passera 9 mois en Allemagne en tant que prisonnier de guerre.
En 1941, il est libéré et devient professeur au Lycée Pasteur jusqu’à à la fin de la guerre. Il travaille alors sur des pièces de théâtre engagé Les mouches, Huis Clos, Les Mains Sales, … lesquelles sont jouées clandestinement, mais surtout publie son ouvrage majeur, l’Etre et le Néant, ouvrage dont il donnera une célèbre conférence afin de se rapprocher des communistes.
Sartre produit aussi une abondante oeuvre littéraire, dont La nausée, les Chemins de la Liberté notamment.
Politiquement, le philosophe est proche des communistes et a fait la promotion des idées marxistes (Critique de la Raison Dialectique) et s’oppose sans relâche au Général de Gaulle, notamment sur la guerre d’Algérie.
Sa célébrité l’amena a reçevoir le prix Nobel de littératire, qu’il refusa.
Pendant la révolte étudiante de Mai 68, Sartre tente de guider le mouvement, sans grand succès.
Il meurt en 1980 d’un eudème pulmonaire. Il est enterré au Cimetière Montparnasse.
Sa vie personnelle fut marquée par la présence continue de Simone de Beauvoir, avec laquelle il entretint une relation d’amour libre et le refus de posséder quoi que ce soit.
Citations:
“L’homme est condamné à être libre“
“L’homme n’est rien d’autre que ce qu’il se fait”
“Agir, c’est modifier la figure du monde”
“Etre une conscience c’est s’éclater vers le monde”
“Alors, c’est ça l’enfer. Je n’aurais jamais cru… Vous vous rappelez: le soufre, le bûcher, le gril… Ah! quelle plaisanterie. Pas besoin de gril : l’enfer, c’est les Autres”
Principales oeuvres: